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Les 3èmes du Collège Montaigne ont travaillé sur le projet « d’une guerre à l’autre », qui s’intéresse essentiellement à l’impact des deux guerres mondiales, en particulier pour la ville de Saint-Quentin.
Les 22 et 23 septembre, M Cabezas, conservateur du musée Antoine Lécuyer, est intervenu pour préparer les élèves à une visite du musée les 29 et 30 septembre et le 3 octobre. Lors de cette visite, ils ont admiré le triptyque « La Pensée aux Absents » peint par André Dewambez. Avec leurs professeurs de Français et d’Histoire, ils ont étudié des lettres de poilus et ont rédigé des réponses à ces lettres. Ils ont ensuite travaillé avec Tichot, chanteur et musicien, sur la mise en voix de leurs textes. Tichot a également généreusement mis ces textes en musique.
Le 11 novembre, jour de la commémoration de l’armistice, au musée Antoine Lecuyer, 11 élèves ont rendu hommage aux soldats lors d’une grande manifestation pendant laquelle ont été entendus des textes écrits par des jeunes du quartier Europe (encadrés par l’ADSEA), des chansons, des musiques. Un film d’archives a également été diffusé. Le public était nombreux.
Bryan et Gabriel
La caverne du dragon.
Pendant la première guerre mondiale, près de Craonne sur le chemin des Dames, dans le département de l’Aisne, les soldats allemands occupèrent une ancienne carrière de calcaire située à 14 mètres sous terre et lui donnèrent le nom de CAVERNE DU DRAGON.
Lors de la première guerre mondiale et dès les premiers mois de l’année 1915, des troupes allemandes investissent une carrière de pierre, probablement exploitée à partir du XVIème siècle.
La caverne a été aujourd’hui aménagée pour accueillir les visiteurs. C’est un lieu de mémoire. La caverne peut se visiter à la bougie et à la lampe.
Les élèves ont visité ce site le 4 novembre. Ils ont suivi ce jour-là un circuit commenté sur les traces de nos poilus français de métropole ou colonisés.
Carolyn et Julie
Quelques images:
Triptyque « La Pensée aux Absents » par André Devambez (1924)
Saint-quentin, détruite par la 1ère guerre mondiale
La Caverne du Dragon
Travail avec Tichot
La commémoration du 11 novembre au musée Lecuyer
Lettre écrite par Kadidia, 3ème A
Le dimanche 8 février 1915,
Mon chéri…
Tu as maintenant quitté la maison il y a six mois. Je suis au chaud et au sec, alors que toi tu grelottes dans ta tranchée. Ton fils a été content d’avoir reçu une lettre de toi. Tiens le coup ! Nous t’attendons. Nous pensons à toi chaque minute, chaque jour qui passe. Pourquoi tout le monde ne cherche-t-il pas à avoir la paix ? Puisque la vie est faite ainsi, on n’y peut rien. Garde espoir même si je sais que ce n’est pas facile. J’espère qu’un jour tout cela s’arrêtera. Vous êtes tous malheureux ! Sache que nous le sommes aussi. J’ai parfois aussi envie d’arrêter de vivre quand tu n’es pas assis à mes côtés. Je ne te remercierai jamais assez pour tous ces merveilleux moments que tu m’as fait passer. Je t’aime et je t’aimerai toujours. Ici on n’oublie pas le passé. Tu me fais tellement de peine quand tu me parles de ta vie là-bas. Je prie pour toi et j’espère que Dieu sera avec toi au combat, toi qui es un homme sans violence. Je veux que tu reviennes sain et sauf. Si tu ne reviens pas de cette foutue guerre, on se reverra dans un autre monde. Qui sait ? Dans cette lettre, je te sens terrorisé, écœuré et triste de cette misérable guerre. Je ne sais plus quoi penser de tout cela. Toi sans nous, c’est comme la lumière sans sa clarté. On t’embrasse tendrement, mon Etienne…
Moi et ton fils qui t’aimons.
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